UN VERITABLE COMPRIME D’AMOUR D’ANTOINE DE SAINT-EXUPERY à SYLVIA HAMILTON REINHARDT
Pour tenir son combat contre la guerre et contre son avion, Antoine utilisait fréquemment des comprimés de BENZEDRINE (voir plus loin, un de mes articles qui évoque de manière détaillée le dramatique recours de St-Ex à cette pernicieuse drogue de combat).
Pour tenir son tendre combat d’écrivain partageant difficilement sa vie intime avec plusieurs femmes, Antoine avait ses lettres, ses comprimés secrets d’amour tendre. De sa vie intime avec Sylvia Hamilton-Reinhardt naquit LE PETIT PRINCE, c’est elle qui fit naître le PETIT PRINCE, qui le vit naître… bien que l’accouchement ne fût pas très facile.
Sinon…
Une des lettres envoyées par Antoine à Sylvia Hamilton-Reinhardt restera un exemplaire magnifique de ce qui pouvait bien se passer, se croiser, assez souvent, dans la tête de Saint-Exupéry.
New York, courrier signé et daté du 7 octobre 1942 provenant de la vente à Paris, le 20 mai 1976, n° 53 et resté depuis dans la même collection :
Petite Sylvia cette lettre n’est ni une scène ridicule ni un mouvement d’amertume à ton égard. Je n’en ai ni le droit ni le désir. Je pense sur toi beaucoup plus de bien que tu ne crois. Tu es pleine de dons et de grâce. Tu as une immense gentillesse de cœur. Tu ne te conduis pas en idole à encenser (je hais ce genre de femmes) mais en être humain. Tu sais prendre des plaisirs légers. Tu sais raconter de vraies grandes histoires comme celle du pauvre diable qui a si royalement payé ta dette de cinq cents au restaurant. Que tu saches raconter n’est rien. L’important est que tu saches les distinguer, les vraies grandes histoires. Tu disposes de tous les moyens de séduction et sans doute tu sais en user parfaitement. Mais cela, à moi, n’importe guère. […]
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