Le mur de la peste, longue barrière sanitaire

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L’histoire de l’arrivée de la peste par le Grand Saint-Antoine

Début 1720 : le vice-roi de Sardaigne avait rêvé la nuit précédant l’arrivée du Grand Saint-Antoine (un navire trois-mâts, à la mode hollandaise) que la peste ravageait son gouvernement : il refusa au navire l’entrée du port de Cagliari (Sardaigne). Dans sa deuxième escale à Tripoli le capitaine Chataud prit le 3 avril quelques turcs qu’il devait déposer à Chypre. L’un d’eux mourut subitement. Quelques jours plus tard, les deux marins qui lui rendirent hommage moururent également. En Toscane, à Livourne, ni le médecin ni le chirurgien ne reconnurent la peste alors que trois nouveaux matelots venaient d’être frappés. Le navire perdit 7 hommes mais sa patente1 était nette. A cette époque avait été mis en place le régime des « patentes » pour lutter contre les contaminations en provenance du Moyen-Orient où la peste régnait pratiquement à l’état endémique.

25 Mai 1720
A son arrivée à Marseille Jean-Baptiste Chataud, le capitaine du Grand St-Antoine avait une patente « nette ».  Les cales sont pleines de soieries destinées à la foire de Beaucaire représentant une forte valeur marchande.  Le capitaine ayant de fortes présomptions de la présence de la peste à bord, fait donc tout naturellement mettre navire, équipage et cargaison en quarantaine dans le port de Pomègues, une des îles du Frioul. A Pomègues, François Lion agonise : c’est le 8ème mort. Les 11 intendants se prononcent : isoler le cadavre aux infirmeries et isoler le vaisseau dans l’anse de la Grande Prise. Le chirurgien du bureau de santé ne reconnaît pas les symptômes de la peste : le marin n’a pas les bubons révélateurs de la maladie. Pourtant, il a été contaminé probablement lors de l’escale à Livourne au cours de laquelle il a transporté les corps des 3 autres marins. En cas de patente brute, l’équipage était retenu aux infirmeries, la cargaison subissant plusieurs parfums. Les intendants trop confiants admettent aux Infirmeries d’Arenc (Marseille) passagers et marchandises. Plusieurs caisses chargées de marchandises de contrebande furent introduites dans les bas quartiers.

Les « Nouvelles infirmeries » ont été construites entre 1663 et 1668 à Saint-Marcel d’Arenc. Un an plus tard, en mars 1669, Colbert accordait à Marseille le monopole du commerce avec le Levant. Le Bureau de santé de Marseille, crée en 1640, devint très rapidement supérieur en technique à tous les autres, grâce à la politique menée par les intendants de santé locaux. Ce Bureau de santé fut supprimé le 24 décembre 1850.

4 juin 1720 : Jean Baptiste Estelle, armateur et échevin, voit d’un mauvais oeil ses soieries bloquées ; fort de la patente nette et de l’attestation du chirurgien, le premier échevin met fin à la quarantaine au bout de 18 jours et autorise marchandises puis voyageurs et équipage à débarquer.

Les échevins mettront un mois avant de reconnaître officiellement l’épidémie. Ils ordonnent aux 3000 miséreux de la ville de la quitter sous 24h. Ce qui ne fera qu’augmenter la propagation…

22 juin 1720 : premier décès à Marseille.

27 juin 1720 : le Grand Saint-Antoine est placé en quarantaine à l’Île de Jarre

31 juillet 1720 : le parlement de Provence reprend les rênes en main  et décide d’isoler Marseille. On met injustement toute la responsabilité du fléau sur Chataud qui est enfermé au Château d’If pendant plus de deux ans.

4 septembre : 1ère ligne sanitaire sur la rive droite de la Durance, de Bonpas à Mérindol

La peste atteint Apt, le 25 septembre.

26 Septembre 1720 : le grand Saint-Antoine est brûlé et coule dans l’anse de Jarron par ordre du Régent. Les mobiliers archéologiques remontés du Grand Saint Antoine sont aujourd’hui exposés au musée de l’Hôpital Caroline sur l’ile de Ratonneau. Le vice-légat établit la 2ème ligne sanitaire de la Durance au Ventoux, la France de Bollène à Embrun.

La peste atteint Carpentras le 24 octobre 1720 où l’on expose les reliques de saint Siffren et de Saint-Cloud pour éloigner le fléau.

22 février 1721 : un arrêt du Conseil du roi interdit le commerce de marchandises avec les ports de Provence
février 1721 : le vice-légat2 interdit les fêtes et le carnaval.

Des cordons sanitaires (sous forme de mur de pierres sèches ou fossé) existent donc bien le plus souvent aux frontières entre la Provence, le Dauphiné et le Comtat Venaissin ; en février 1721, les trois états sont obligés de s’entendre pour être efficaces ; la surveillance est hélas parfois relâchée sous la pression de certains habitants.

cordons sanitaires (selon étude Alice Bonnet)

17 mars 1721 : les travaux de la muraille commencent et se terminent fin juillet, gardée par les comtadins.

17 août 1721 : la peste est à Avignon

16 septembre 1721Avignon étant déclarée officiellement en état d’épidémie, le vice-légat2 prononce la quarantaine. La maladie se propage dans le Comtat Venaissin. Une troisième barrière sanitaire mobile est établie entre Cavaillon et Orange. Les soldats du Régent remplacent les Comtadins sur le mur.

Méthamis, le 21 septembre 1721, le bureau de santé ordonnait :

exemple d'un billet de sante (Pierre Thibaud 12-novembre-1720)jpg

Que ceux des habitants qui voudraient aller travailler à la vendange hors du terroir ne pouvaient aller qu’à Carpentras ou autres lieux plus proches ; qu’à leur retour ils apporteraient une attestation des personnes chez qui ils auraient travaillé et le nombre de jours qu’ils auraient travaillé chez chacun, au défaut de laquelle attestation ils ne seraient plus reçus dans le lieu.

D’une façon générale, en ce temps de vendanges, les raisins ne pouvaient attendre et de nombreux consuls ou bureaux de santé remirent aux vendangeurs de leur commune une « carte marquée aux armes de la ville » leur servant de laissez-passer.

Juillet 1722, la situation évolue rapidement. Le mur se retourne alors contre ceux qui l’avaient construit et ce sont désormais les français, qui s’occupent de la troisième ligne.

2 octobre 1722 : fin de la peste à Avignon

1er décembre 1722 : levée des barrières du Comtat le long de la troisième ligne

31 janvier 1723 : levée de toutes les lignes

La peste de 1720 dans le livre de Gaffarel sur Gallica

Les thèses de l’époque sur la peste

– Thèse divine
Louis David - St Roch implorant la Vierge pour les pestiférés

Au XVIIIè, la catastrophe-châtiment reste bien l’idée directrice : elle est un message à déchiffrer. La divinité utilise l’arme de la peur pour rappeler aux humains la relativité de la vie terrestre. Selon L’invention de la catastrophe au XVIIIe siècle: du châtiment divin au désastre naturel, Anne-Marie Mercier-Faivre,Chantal Thomas, Librairie Droz, 2008.

Fidèle à la théorie qui faisait de la peste un châtiment du ciel, l’archevêque de Gonteri ordonna des prières de 40 heures afin d’être préservé de la peste. En novembre 1720 le gouverneur de la Provence Villars-Blancas incite Gasparini à demande l’aide du pape Clément XI mais il est trop tard : la peste est à Avignon.

– Thèses médicales :

Deux médecins de Montpellier, dont Chicoyneau, font des autopsies à des fins diagnostiques. Un bon nombre soutenait la thèse de non-contagion. Une querelle médicale s’en suivit.

Thèse médicale de la contagion

Pour les docteurs Bertrand et Michel, c’est un venin qui se communique par contagion ; pour Goiffon c’est un insecte ailé invisible à l’œil nu.

Il y a plus à craindre du côté des habits, des meubles et des marchandises. […] cette cruelle maladie qui a toujours commencé à se manifester sur peu de personnes dans une seule famille d’où elle passe successivement de maison en maison, et enfin dans toute la ville (1722)

Antoine Deidier entreprend des expériences en 1721. Il inocule la maladie à des animaux après leur avoir inoculé de la bile des cadavres. Il réussit à contaminer un chien sain par intraveineuse de bile. Il envisage même de tester sa théorie sur un condamné à mort qui aurait la vie sauve s’il en réchappait.

Thèse médicale de la non-contagion

pince à cadavres (musée vieux Marseille)Il est inutile de chercher des remèdes pour combattre une cause primitive dont aucun mortel n’a encore pu découvrir et ne découvrira jamais la nature

affirme Chicoyneau. Cette attitude des médecins de Montpellier impressionne la population marseillaise mais les résultats de leur traitement s’avèrent aussi inefficaces que ceux des médecins marseillais.
François Chycoineau, Traité des causes, des accidents et de la cure de la peste, Paris, 1774

Les soins

costume-medecin-peste-100x100.jpgLe mèdecin porte une tunique de lin ou de toile cirée et un masque qui le fait ressembler à un corbeau. Le long bec renferme des épices pour couvrir l’odeur pestilentielle des mourants. A l’aide de sa fidèle baguette, il soulève les vêtements des pestiférés, pensant que, masqué de la sorte, la terrible maladie ne peut pas l’atteindre.

Parmi les désinfectants ou les médications le vin trouva une place prépondérante. Durant toute la période 1720/1721, on conseilla des vins légers et bus avec de l’eau pour ne pas enflammer le sang. Les vins blancs étaient recommandés. Pour désinfecter les lieux touchés par la peste on se servit du Vinaigre des Quatre voleurs, préparation mise au point dès 1652. Dans du vinaigre de vin blanc on laissait macérer pendant 10 jours romarin, absinthe, sauge, menthe, girofle, noix muscade, ail et camphre.
Comme curatif, l’apothicaire de Ménerbes se chargea de fournir en thériaque une partie des communes de la vallée du Calavon. Le 12 août 1722, la peste finie, les consuls de Goult qui en avait acheté pour 340 livres lui renvoyèrent leur stock avec une indemnisation de 40 livres, mais par précaution, en gardèrent pour 20 livres.

Avis au public Marseille_1720S’approcher des cadavres faisait tellement peur à la population que les échevins de Marseille lancèrent un appel à des volontaires zélés pour leur enlèvement : les pestiférés furent le plus souvent ensevelis à la hâte dans des fosses et recouverts de chaux vive.

Construction du mur de la peste

La foire de Beaucaire est tenue comme d’habitude en juillet 1720 et les négociants marseillais circulent en toute liberté. Le 31 juillet, le vice-légat2 fait fermer plusieurs portes à Avignon mais la surveillance se fait mal : des étrangers, des marseillais parviennent à entrer la nuit dans Avignon. Les juifs qu’on accusait de continuer leurs opérations illicites, paient pour les coupables : ils sont mis en quarantaine au Lazaret. En septembre le nombre de soldats de garde est augmenté pour la garde de la Durance : il est prévu qu’ils soient payés pour un tiers par la ville d’Avignon et les deux-tiers par le Comtat. Le vice-légat2 s’entend avec le comte du Dauphiné pour organiser un cordon sanitaire rigoureux.

Plusieurs centaines de pionniers travaillèrent plusieurs mois à construire une barrière qui s’étendait de Sisteron au confluent du Rhône et de la Durance. Rien que dans le Comtat elle avait neuf lieues de longueur. Dans la plaine, elle était marquée par un fossé de 6 pieds de large et de profondeur, et sur la montagne par un mur en pierres sèches de 6 pieds d’élévation.

mur_peste_etude_alice_bonnet.jpg

IMG_8185.JPGRestait à régler le cas des enclaves d’Avignon et du Comtat en terre de France. Le 14 février 1721, à Mazan, se réunissent les autorités pontificales et le comte de Médavy, lieutenant-général du roi en Dauphiné. Ils décident la construction d’un mur (barrière ou Ligne, voir schéma de l’étude A. Bonnet ) entre Cabrières-d’Avignon et Monieux gardés par les troupes du vice-légat2. Les sujets du pape devaient en assurer seuls l’édification. De Monieux au Dauphiné, les troupes françaises prenaient le relais.
guéritecorps de gardePendant cinq mois, cinq cents hommes élèvent une muraille de pierres sèches sur une hauteur de 1,90 m. Elle s’étend sur trente-six kilomètres de long et est flanquée de quarante guérites semi-circulaires, de cinquante postes de garde rectangulaires pour 5-6 hommes et de vingt et un enclos servant d’entrepôts de vivres ou fourrage pour les chevaux ou mulets chargés de l’approvisionnement de ces lieux éloignés. Un millier de soldats comtadins commencent à monter la garde à la fin juillet. Inutilement, car en août la peste se déclare à Avignon. Du coup, les troupes du régent remplacent celles du pape le long du Mur de la Peste et le Comtat n’est plus ravitaillé que par quelques rares « barrières » dont celle de la Tour de Sabran. Murs était alors le dernier village de Provence avant le mur. Ses habitants étaient coincés par le mur au nord et l’épidémie de peste qui arrivait par le sud. Ne pouvant fuir, les hommes de Murs décident de combattre le fléau. Des hommes en armes sont envoyés à Apt le 8 octobre 1720. Mais cette défense est vaine et, le 17 novembre, le village de Roussillon est touché à son tour. Observant que des habitants fuient pour se réfugier à Murs, les portes du village sont fermées et gardées jour et nuit. En juin 1721, la peste se rapproche encore, atteignant Joucas.

Le cordon sanitaire fut souvent rompu : un voleur revenu à Avignon, une femme qui passait des vivres en contrebande. Les vivres commencèrent à manquer et les communications devinrent de plus en plus difficiles. Pour limiter les déplacements des travailleurs du dehors, on les astreignit à la formalité de passe-ports spéciaux : ils furent obligfés de porter au bras un morceau de plomb marqué aux armes de la ville. Les paysans de la banlieue réclamèrent plus de liberté. Le vice-légat2 fit saisir les mutins et les garda en prison.

Quand fin septembre 1720, Apt avait été attaquée, beaucoup de mèdecins d’Avignon avaient refusé de porter secours aux malades. La plupart des riches s’enfermèrent dans leur maison. Gonteri finit par se rendre compte de l’inutilité des nombreuses cérémonies religieuses : neuvaine en l’honneur de la vierge, fête de l’immaculée Conception, procession de Saint-Agricol, etc. Ses derniers mandements contiennent finalement plus de conseils moraux et hygiéniques que religieux. Le vice-légat2 ordonna de tuer les chiens et les chats errants (20 septembre 1771), de déclarer les malades aux commissaires de santé, de ne circuler que munis de billets de santé et avant 21h.

Ce n’est que le 23 janvier 1723 qu’arriva la permission de circuler librement.

Note : ce mur de la peste, patiemment restauré depuis 1986 par l’Association Pierre Sèche en Vaucluse, est aujourd’hui longé par un sentier pédestre balisé.

Le mur de peste sur le site pierreseche.com
La peste dans le Comtat (à partir de la page 586 du livre de Gaffarel)

Bilan humain

Il y eut 126 000 morts en Provence, Comtat et Languedoc. En Provence, 81 communautés furent atteintes et sur une population de 293 113 habitants, il y eut 105 417 morts (36%) ; dans le Comtat, 6 communautés, soit 36 641 habitants et 8 062 morts (22%) ; en Languedoc, 84 communautés, soit 12 597 morts pour 75 377 habitants (16,7%). Marseille, la première touchée perdit la moitié de sa population, soit 50 000 morts.

Ce que l’on sait de la peste de nos jours

– Identification de la bactérie 170 ans plus tard

La bactérie Yersinia pestis fut découverte en 1894 par Alexandre Yersin, un bactériologiste franco-suisse travaillant pour l’Institut Pasteur. Le bacille de Yersin existe chez les rongeurs sauvages qui représentent le réservoir naturel du germe. Dans le cas du Grand Saint-Antoine, des rats malades se sont installés dans la cale. La puce vit dans le pelage des rats, ou dans leurs nids, dans des endroits secs. La puce en train de mourir est à la recherche d’un nouvel hôte.

– Fouille structurée d’un charnier de victimes de la peste : les anciens jardins du couvent de l’observance, 1722

200 cadavres ont été étudiés. Des fragments de draps démontrent que les cadavres ont été enterrés nus dans des linceuls. Une épingle en bronze plantée dans la première phalange du gros orteil a souvent été trouvée : il s’agit d’une pratique habituelle à cette époque pour vérifier la mort effective de l’individu.

  • Les communautés furent inégalement touchées : 1 seule victime à Lambesc, 1068 sur 1600 à la Valette. Fuveau bien qu’au cœur de la zone pestiférée est indemne de toute contagion. La peste ne sélectionne pas ses victimes,
  • Importance des liens familiaux dans la diffusion de l’épidémie,
  • Différences notables en ce qui concerne les rites funéraires : orientation et position anarchique des corps, présence de chaux recouvrant les tranchées, position des squelettes témoignant d’un déchargement des cadavres à partir des tranchées.

Paléodémographie et démographie historique en contexte épidémique : la peste en Provence au XVIIIe siècle, M. Signoli , I. Séguy , J.-N. Biraben , O. DutourPopulation , Année   2002, Volume   57, Numéro   6
La peste est considérée par l’OMS comme une maladie réémergente mais pas en Europe. Bacille de Yersin 117e la peste ne meurt jamais

– Le Grand Saint-Antoine retrouvé lors d’une plongée

L’épave calcinée du navire a été retrouvée en 1978 par une association de plongée sous-marine, l’A.R.H.A.
D’autres plongeurs y sont retournés pendant l’été 1984 après avoir pris connaissance du livre de Patrick MOUTON relatant la découverte de l’épave du grand Saint-Antoine par Christian BARSACQ, Daniel MOUYSSINAT et Michel GOURY. Le navire n’est qu’à une dizaine de mètres de profondeur dans l’anse de Jarron (Marseille).

Plongée pour retrouver l’épave du Grand Saint-Antoine

Bibliographie

La ligne dans le paysage, Promenades géographiques dans les Monts de Vaucluse autour du Mur de la PesteDENIS LACAILLE, DANIELE LARCENA, Pierre Sèche en Vaucluse, 2003

la_malediction_du_grand_saint_antoine.jpgLa malédiction de grand Saint-Antoine, P. Mouton, Autres temps, 2001

La peste dans le comtat et la Provence, Alice Bonnet, Martine Sennegond, groupe médiactes, 2008 (avec bibliographie sur la peste dans le Vaucluse)

La peste de 1720 à Marseille et en France : d’après des documents inédits, Gaffarel, Paul (1843-1920), Duranty (Marquis de), Perrin (Paris), 1911

Signoli Michel, Chevé Dominique, Boetsch Gilles, Dutour Olivier, Du corps au cadavre pendant la Grande Peste de Marseille (1720-1722) : des données ostéo-archéologiques et historiques aux représentations sociales d’une épidémie,In: Bulletins et Mémoires de la Société d’anthropologie de Paris, Nouvelle Série. Tome 10 N°1-2, 1998. pp. 99-120

Iconographie peste Marseille
Peste : entre épidemies et sociétés par Michel Signoli,D. Chevé,A. Pascal

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1patente : document sanitaire qui atteste de l’absence de maladie sur le navire.  A chacune des escales, le capitaine du navire doit rendre visite au consul de France qui lui remet en mains propres la « patente » dûment signée. Si dans la région tout est calme sur le plan sanitaire, la patente est dite nette. Elle peut être soupçonnée et elle devient brute en cas d’épidémie locale. Les passagers devaient faire une quarantaine de 2 à 3 semaines pour une patente nette et de 4 à 5 semaines pour une patente brute.
2vice-légat : représentant du pape dans le comtat venaissin et l’état d’Avignon

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2 réflexions au sujet de « Le mur de la peste, longue barrière sanitaire »

  1. article très intéressant mail relevé sur le magazine FFRandonnée sur une page de notre histoire totalement méconnue pour ma part n’étant pas originaire de la Provence, je ne manquerais pas à l’occasion de m’y rendre.
    Remerciements

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